Noël, c’est la période de l’année où l’on aime se retirer dans son cocon, bien au chaud. Mais y est-on toujours aussi bien que l’on pense? A Bon Entendeur a mené l’enquête en passant par le Green Offices à Givisiez.
07.12.18 — Mélanie Pittet-Baschung — Modifié le 25.10.23
Pour un air intérieur de qualité
Nous respirons quotidiennement 8000 litres d’air. En même temps, nous n’avons jamais vécu autant cloîtré qu’aujourd’hui. Nous passons en moyenne près de 90% de notre temps à l’intérieur, que ce soit à notre domicile ou au bureau. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, l'air de nos intérieurs est parfois plus pollué que l'air extérieur. C’est A Bon Entendeur sur la RTS qui le précise dans une émission intitulée « Polluants intérieurs: péril au coeur de nos foyers ».
Des émanations de composés organiques volatiles (COV)
L’air de nos maisons est particulièrement nocif, surtout en hiver lorsque les fenêtres restent bien closes. La source la plus importante de pollution a pour origine les Composés Organiques Volatiles (COV) potentiellement présents dans toute une série de produits utilisés quotidiennement pour le ménage ou l’hygiène, comme les produits de nettoyage, les cosmétiques ou les huiles essentielles. Ils peuvent aussi émaner des matériaux qui ont servi à construire notre logement ou de nos meubles.
Un impact important sur la santé
Certains COV sont classés comme allergènes, voir cancérigènes probables. Le fait d’être exposé à cette « pollution intérieure » peut avoir des répercussions plus ou moins importantes sur notre santé : allergies, irritations des voies respiratoires, maux de tête ou intoxications. Des ennemis sournois et souvent invisibles qui, en Suisse, causent la mort prématurée de près de 3000 personnes chaque année.
Comment améliorer la qualité de son air intérieur?
Pour se prémunir, il s’agit principalement de:
- minimiser l’utilisation de ces produits. Attention par exemple aux bougies parfumées ou autre encens qu’on aime allumer à l’approche de Noël. Elles dégagent très souvent des COV lors de la combustion. Préférez les effluves naturelles de la cannelle et autres épices de l’Avent.
- la mesure la plus importante consiste à aérer régulièrement son logement afin d’évacuer les émanations toxiques. Pour réduire les pertes d’énergie en hiver, il est préconisé d’aérer plusieurs fois par jour 5 minutes, plutôt que de laisser la fenêtre entrouverte toute la journée.
- faire le choix d’une ventilation contrôlée qui garantit un air frais en permanence sans perte d'énergie est la solution la plus simple et la plus efficace.
- si on décide de construire, on peut choisir de le faire "intelligemment" en utilisant des matériaux écologiques et naturels, comme par exemple au Green Offices.
Le Green Offices : un immeuble exemplaire
Cet immeuble administratif accueillant les bureaux de Lutz Architectes, labellisé Minergie-P-Eco, a été conçu de manière à respecter autant l'environnement que la santé des occupants. La construction de ce bâtiment s’est faite entièrement avec des matériaux de construction naturels et écologiques. La structure est par exemple réalisée en bois issu des forêts fribourgeoises et coupé à la bonne lune, les peintures sont à base de caséine (petit-lait) et les crépis à la chaux. Une ventilation contrôlée permet d'assurer un apport constant d'oxygène et de garantir ainsi un air de qualité pour les occupants. Il fait bon travailler dans ce bâtiment baigné de lumière naturelle, à l’air frais garanti sans émanations toxiques !
Pour en savoir plus sur ce sujet, découvrez ce reportage de l'émission A Bon entendeur de la RTS où Conrad Lutz, spécialiste de l'architecture durable, présente le projet exemplaire du Green Offices (de 11'00 à 12'30)